¤¤ Sous une lune pleine et claire ¤¤ [PV Hatori]

Hatori était sorti de l'hôpital, totalement bouleversé. Il ne parvenait pas à se remettre de ceque lui avait révélé Tsuki... Bientôt, il retrouverait sa mémoire. Bientôt, il saurait qui il est, et pourquoi il avait été enlevé alors qu'il n'était qu'un petit garçon...Il était à la fois heureux et à la fois terrorisé par une telle perspective. Car retrouver sa mémoire, si c'est quelque chose de pire que ce qu'on peut imaginer, risque de le blesser encore plus...
Il marchait doucement, sans faire attention à ce qui se passait autoru de lui. Il ne serait même pas capable de dire quelle heure de la journée il était, ni quel chemin il avait fait depuis qu'il était sorti de l'hôpital. Tout tremblant...
Il se sentait gêlé...
Il était aussi perdu qu'après qu'il se soit enfui loin de ses ravisseurs et qu'il traversait les pleines enneigées, seul, armé seulement de son Katana, habillé d'un vêtement simple et léger...

Sauf qu'à présent, il était adulte, juunin, et qu'il faisait plutôt chaud à Konoha. C'était l'émotion qui l'avait autant atteint. Il veillerait d'autant plus sur les Naara qu'il pourrait enfin retrouver sa vie....et savoir ce qu'il devrait faire : retrouver son propre passé ou continuer dans la nouvelle existence que lui avaient offert les Naara.

Il passa devant le restaurant d'Ichiraku, et se souvenait que c'était le premier lieu où il s'était arrêté lors de son arrivée à Konoha. La nourriture y était excellente. C'était là qu'il avait rencontré Akashina, qui lui avait permis de rencontrer Tsunade et donc de partir en mission avec Tsuki. Le restaurant du Destin.... C'était idiot, mais il pourrait presque y croire et se promit de retourner y manger dès qu'Ayumi serait de retour sur le trône et qu'il aurait retrouvé sa mémoire.
Là, il n'avait pas très faim. Et de toute manière, le restaurateur était en train de fermer son local. Après tout, il était fort tard.

Il marcha encore quelques secondes lorsqu'il aperçut une silhouette qui lui était vaguement familière. Ce garçon aux longs cheveux noirs et au regard blanc...Si effrayant par la puissance et l'assurance qui se dégageaient de lui.
Il se dirigea vers lui et le salua. Le jeune ninja avait fait partie de la mission et avait pris soin d'Ayumi en sermonnant un de ses équipiers qui était allé trop fort avec son ombre. Il devait être du niveau Juunin, et ce malgré un jeune âge. LA quinzaine, environ...
juste dix ans de moins que lui.

Le jeune ninja aux yeux blancs s'approchait de lui. Hatori était vraiment impressionné par sa stature. Bien qu'il n'était âgé, tout au plus, de 17 ou 18 ans, il était déjà un adulte accompli. Sérénité, aisance, sûr de sa force, l'adolescent était pareil que le marbre et semblait incapable à briser. Hatori aurait presque été tenté de baisser les yeux face à lui, mais il n'en fit rien.

Malgré cette apparence dure et sûre, l'adolescent de Konoha prouvait qu'il restait néanmoins un humain. Hatori, dont les autres sens s'était développé depuis la perte de sa mémoire et de sa voix, avait acquis un grand sens de l'observation et nota diverses choses en contemplant le visage de Neji. Outre la fatigue physique (Hatori n'était pas surpris ; le double maléfique d'Ayumi avait dû leur en faire baver), il semblait las dans son esprit. Fatigue émotionnelle (si on peut parler d'émotion...le mot est peut être un peu fort). Hatori était sûr qu'il réfléchissait au cas difficile de la princesse Ayumi Naara. Comme tous ceux qui l'avaient rencontré, d'ailleurs.

Neji invita Hatori à le rejoindre sur un banc. Ce n'était pas de refus, Hatori était exténué. Non pas physiquement, mais le stress concernant Ayumi l'avait totalement vidé. Hatori prit place sur le siège. Cela faisait du bien d'être assis... D'avoir plus que les pieds en contact avec du solide. Néanmoins, Neji ne lui laissa pas le temps de se détendre tout à fait. Il fallait s'y attendre, mais Hatori craignait toujours la communication.... Il voulait parler... Et la question que posait Neji était...osée...
Hatori afficha un petit sourire, mais qui ne dura pas. Car ce que Neji venait de demander réveillait en lui une somme d'émotions (surtout de colère) envers l'horrible Daimyo de Yuki... Vivement que la princesse revienne au pouvoir.
Avant qu'il put rajouter quoique ce soit, le jeune ninja de Konoha se remit à parler. En fait, il se présenta.

Hyuuga...Bien sûr...Comment n'avait-il pas fait la relation entre le clan réputé pour ses techniques de combat et les yeux blancs du garçon ? Le Bya....Byakugan (si sa mémoire ne lui faisait pas défaut). Ayumi avait vraiment eu fort à faire face à l'équipe qu'on avait envoyé après elle.

Hatori glissa une main sur le côté gauche de son corps et chercha son rouleau de conversation principal. Il se mordit la joue : il l'avait laissé dans le couloir de l'hôpital pour prévenir Tsuki de son départ. Il dut en trouver un autre, qu'il déroula...Il concentra un peu de chakra entre ses mains et effectua une série de sceaux, dans le silence le plus complet.

A Yuki, on l'avait surnommé le Fantôme de Glace, à cause de sa capacité à ne jamais faire le moindre bruit, à passer inaperçu. Parfois, Hatori en souffrait... Il avait l'impression de ne pas exister. Seule la famille Naara, qui lui avait donné de l'importance, lui prouvait qu'il était là et qu'il avait une utilité.

Il déposa ses deux mains sur le parchemin et aussitôt, les paroles d'Hatori s'inscrivirent, en lettres bleues de chakra.



Il effaça ensuite ses premières paroles pour répondre à la première question de Neji.





Il attendit que Neji eut tout lu avant de tout effacer à nouveau et mettre la suite de ses paroles.

Au fur et à mesure de sa lecture, Neji ne cillait pas. Les révélations d'Hatori soit ne le surprenaient pas, soit le jeune adolescent intériorisait tout ce qu'il pensait, ce que le ninja de Kuni semblait plus juste. Voila encore un détail qui faisait de lui un parfait ninja. En combat singulier, Neji devait être redoutable. Il n'était pas de ceux qui se faisaient avoir par leurs sentiments, comme si on lisait en eux tel qu'on lit un livre. (Ce qui était le cas d'Hatori qui, ne pouvait utiliser la voix, faisait passer ses émotions par le langage du corps, ce qui pouvait se révéler problématique lors d'un combat face à quelqu'un d'observateur. Ce qui expliquait aisément pourquoi Hatori haîssait les Genjutsus.

A peine avait-il fini sa lecture que déjà Neji répliquait avec une autre question. Qui, une fois de plus, troubla Hatori. Normalement, c'est ce qui devait être prévu, mais...A vrai dire, il n'en savait rien. Personne ne l'avait mis dans la confidence de l'avenir. Soit parce qu'il était trop tôt pour en parler (tout le monde voyait en priorité la guérison d'Ayumi plutôt que le problème politique), soit la décision ne quitterait pas pour le moment le simple cercle des Naara jusqu'à la décision officielle.

Neji se mit à évoquer les circonstances de sa rencontre avec Ayumi. Tout comme Hatori, il n'avait fait que la frôler, sans la fréquenter, restant à distance et n'ayant jamais parlé avec lui. Il lui raconta qu'elle accompagnait un chuunin de Konoha dans le village caché de la Feuille, un ninja très doué. YahaGi Kureno. Bien sûr, ce nom évoquait beaucoup pour Hatori. Kureno était un des rares étrangers au clan Naara à pouvoir autant approcher Ayumi. Elle en était amoureuse, disait-on, et Hatori, se souvenant du couple, savait que c'était vrai. La façon dont ils se regardaient, comme ils se comprenaient d'un regard...Elle était si heureuse avec lui, mais avait changé du tout au tout lorsqu'il avait disparu.

Neji évoqua la malédiction de la princesse. Oui, il le savait un peu, Miki lui en avait parlé, à mots couverts. Mais cela lui faisait un choc à chaque fois qu'il le réalisait. Seize ans...Mourir si jeune était une chose affreuse. Sa famille aurait été démollie....Déjà que beaucoup de malheur arrassaient la famille Naara. Il évoqua son mode de guérison et on comprenait ce qu'il s'était passé par la suite. Kureno l'avait sauvé en donnant sa vie. La plus difficile chose qu'il soit, mais la plus belle preuve d'amour qu'il puisse exister. Seule une puissance comme celle-là pouvait sauver Ayumi. Le geste était beau. Mais Ayumi aurait encore préféré mourir, et pendant une longue année, elle n'avait eu aucune réaction, elle était morte de l'intérieur. Mais quelque chose l'en avait sorti. Et Hatori ne savait pas pourquoi, même s'il en était très satisfait.
Neji racontait sa rencontre avec elle, avec beaucoup d'émotion, ce qui montrait à quel point Ayumi l'avait touché. Car Neji n'était pas le genre de personne qu'on impressionnait facilement. Mais Ayumi y était parvenue. Avec sa grâce, sa tristesse si communicative. Neji s'était senti impliqué par rapport à elle et à la famille de Kureno.

Puis le Hyuuga enchaîna avec des réflexions qui firent sursauter Hatori. Neji lui confiait une mission qu'il disait ne pas pouvoir accomplir lui...Il lui demandait de lui rendre le sourire. Puis qu'il ne la reverrait jamais... Que de mystères. Pourquoi Neji ne la reverrait plus ? Cela n'était pas possible, puisqu'elle était gardée au village pour le moment. Hatori était stupéfait, il ne comprenait plus grand chose. Il sortit son rouleau et se mit à écrire. Ses lettres de chakra n'étaient pas aussi nettes que d'habitude.

Hatori surveillait Neji tandis qu'il quittait le banc pour marcher un peu. Visiblement, il avait des fourmis dans les jambes. C'était peut-être quelqu'un d'hyperactif, qui ne supportait pas d'être immobile très longtemps. Il avait le sang chaud, cela se sentait. A la fois actif, intelligent et compétent, il devait vraiment être redoutable. Même s'ils étaient au même rang ninja, Hatori ne pouvait s'empêcher d'être admiratif...et curieux. Il n'avait pas eu l'occasion de voir Neji en action et à présent qu'il pensait plus ou moins à autre chose qu'Ayumi, il sentait la curiosité le prendre et il voulait le voir combattre. Voir à quoi ressemblait le Byakugan. Serait-il capable de l'affronter ? Tiendrait-il le coup face à un oeil héréditaire ? Neji était tellement sûr de lui qu'Hatori venait à être désarçonné à côté de lui.

Le Hyuuga de la Bunke poursuivit la discussion. Il expliqua les raisons pour lesquelles il n'aurait plus l'occasion de cotoyer la Princesse et Hatori dut reconnaître qu'il avait raison. C'est vrai qu'à part les visites à l'hôpital, dès lors qu'Ayumi quitterait Konoha, tout cela serait terminé. Il reprendrait son rang et Ayumi, qui n'était plus hors la loi, serait inaccessible. Il ajouta que pour Hatori, cela ne serait pas le cas.

C'était vrai que s'ils venaient à s'en sortir, les Naara et leurs alliés verraient leur vie changer du tout au tout, et il était certain qu'Hatori aurait de nouvelles responsabilités auprès de la famille Naara. Il les avait servi depuis longtemps, il avait été le protégé de Miki pendant des années. Donc oui, il aurait plus la chance d'aider Ayumi au jour le jour plutôt que Neji. C'est pourquoi Il accepterait la charge des parents de Kureno et il se chargerait, dans la mesure du possible, de s'occuper de la Princesse.

Neji d'ailleurs confirmait ses pensées. Il les devançait même, en allant au delà de ce qu'Hatori se serrait permis. Il souligna la proximité des deux jeunes gens (d'une façon qu'Hatori jugea déplacée, comme d'appeler la Princesse "la Belle endormie"), et essayait de faire comprendre au ninja muet que son rôle dépassait celui de serviteur. S'il ne l'était pas, qu'était-il alors ? Il n'avait jamais fait que supporter la famille dans le silence, leur rendre des services. c'était la première fois qu'il l'approchait de si près...Comment pouvait-on le qualifier à présent ? Un intendant ?

En effet, Neji avait raison. Ca lui faisait peur. Car il ne savait pas qui il était. Et si le passé lui revenait, grâce à Ayumi, et lui révelait quelque chose qui l'obligerait à quitter Yuki ? Et s'il blessait Ayumi, d'une manière ou d'une autre, il ne pourrait plus réapparaître devant elle. L'imagination...Elle peut nous sauver la vie ou nous précipiter vers la folie. Mieux vallait pour le moment ne pas réfléchir à cette peur. Chaque chose en son temps. Pour le moment, il devait attendre le réveil d'Ayumi. Et après, ils verraient.



EDIT : désolée pour la faute de frappe à Hyuuga dans le parchemin de Hatori.

Neji campait tellement sur ses positions qu'Hatori n'osait absolument pas répliquer. Il devait reconnaître que Neji n'avait pas tort. Il n'était pas un proche d'Ayumi, il avait été envoyé en mission car il faisait partie des meilleurs ninjas du village, il avait juste croisé une fois Ayumi. On ne pouvait pas véritablement parler d'une proximité. Et puis, il semblait dire que ce n'était pas important pour lui. Le ninja de Yuki ne savait pas que penser, Neji cachant tellement bien ses sentiments. Il n'était pas aisé de lire à travers lui.

Le membre du clan Hyuuga apprit bientôt la suite des problèmes de Hatori, quand il lut avec attention ce qu'il venait d'inscrire sur le parchemin. Désireux d'apporter de l'aide, il lui demanda s'il connaissait, par Tsunade, quelqu'un qui pourrait l'aider. Hatori afficha une petite moue déçue.

Il expliqua à Neji l raison de sa venue à Konoha. En effet, il n'était pas venu ici dans le cadre de l'affaire Ayumi, mais pour des raisons personnelles. Il était allé consulter la grande Tsunade, mais hélas, elle se révelait incapable de faire quoique ce soit, pour sa mémoire et pour sa voix. Le seul point positif venait du fait qu'elle lui avait annoncé qu'il pourrait recouvrir la mémoire, à force d'efforts et de réminiscences progressives. En revanche, il demeurerait éternellement muet, car contrairement à ce qu'on aurait pu penser, ce n'était pas le choc qui l'avait rendu ainsi, mais un traitement qu'on lui aurait donné avant sa perte de mémoire. Tsunade, visiblement, en savait plus qu'elle ne lui en aurait dit. Quoiqu'il en soit, il avait appris juste avant de revoir Neji qu'il aurait peut être bientôt l'opportunité de retrouver des souvenirs. Mais le jeune ninja aux cheveux bleus ne s'attarda pas sur la question. Il préféra laisser en silence Neji observer son arme blanche.

Celui - ci appréciait la qualité du Katana. Il est vrai qu'il était magnifique et rare : aucun katana ne possédait une lame dépassant les 80 centimètres de longueur. Or la sienne faisait plus d'un mètre. Neji lui rendit bientôt, en faisant preuve de beaucoup de doigté et se mit à confier certaines pensées à Hatori.

Citation :

D'un côté, vois-tu, je t'envie... Tu as une arme des plus remarquables... La chance de côtoyer quelqu'un comme Ayumi. Mais de l'autre, je n'ose même pas imaginer les épreuves que tu vas traverser...

Les épreuves ... Non pas que s'occuper d'Ayumi-Hime était une partie de plaisir, mais les épreuves, il en avait eu beaucoup et de très lourdes à traverser, et il avait réussi à en sortir tant bien que mal. Le retour de sa captivité avait été douloureux et terrorisant. Mais là, pour le cas de l'héritière, il se battrait pour une autre personne que pour lui même, et de ce fait, il puiserait ses forces dans une autre énergie. Oui, Hatori était conscient qu'il était, en quelque sorte, privilégié, et ce malgré les difficultés. Neji expliqua qu'il aurait voulu partager la vie des Naara, d'une certaine manière, mais qu'il ne pouvait pas abandonner pour autant ses autres responsabilitéS. C'est pourquoi chacun devait rester à sa place : lui à Konoha, Hatori du côté des Naara.

C'est alors que Neji poussa encore plus loin la discussion. Lui qui est pourtant si intraverti, il semblait être devenu bien curieux, lorsqu'il demanda à Hatori ce qu'il pensait d'Ayumi, en tant que femme. Avant que le juunin de Yuki ne put répondre par voie de parchemin, Neji donna son propre point de vue.

Citation :

- Sans avoir aucun sentiment à son égard, je trouve que déjà, c'est une jeune femme merveilleuse... Mais, je suis passé près de votre chambre et j'ai entendu que ce n'était pas son vrai physique... Dis-moi, comment était-elle avant ? Tu as dû la connaître à l'époque où elle avait les cheveux gris, comme les autres Naara, non ?

Hatori se sentit rougir mais c'est avec de nombreux efforts qu'il parvint à stopper cette réaction émotionnelle. Quoi dire d'Ayumi...en tant que femme ? Il écrivit sur son parchemin, mais son écriture de chakra semblait être moins précise que d'habitude.



Il enchaina dès que possible ses paroles avec un autre parchemin.




Il ne parvint à refixer le visage de Neji que quand celui -ci termina de lire le parchemin. Comme s'il avait peur de se dévoiler au Hyuuga. Le Byakugan l'impressionnait, il avait l'impression que Neji lisait à travers lui. A part les faiblesses de son corps (Neji montrait des signes évidents de fatigue), rien ne transpirait à travers lui. Ce n'était pas un adolescent de 16 ans qu'il avait à ses côtés, mais un homme, conscient de tout ce qu'il faisait, ne voulant jamais connaître d'erreurs. Hatori aurait aimé savoir ce qui avait fait vieillir si vite le ninja de la Bunke. Mais pour le moment, il récupéra son parchemin dès que Neji eut réagi à sa lecture et lui parla à nouveau.

Malgré l'envie de Neji de rester discuter avec Hatori, ce dernier montrait de plus en plus de signes visibles de fatigue. De son côté, Hatori devait remplacer Tsuki au chevet de la Princesse et ne pouvait pas s'attarder, même s'il appréciait beaucoup la compagnie de Neji. Il se décida à donner quelques explications sur les interrogations du Hyuuga puis déciderait de mettre un terme à leur discussion afin que l'un et l'autre puissent prendre un repos bien mérité. Il y avait des chances qu'ils se voient le lendemain, et pourquoi pas pour un petit duel. Hatori mourait d'envie d'affronter le Byakugan.
En tout cas, Neji se montrait quelqu'un de sage et de positif. Bien que la situation d'Ayumi ne permettait pas d'augurer une fin des plus agréables, l'adolescet parvenait à mettre son homologue de Yuki en confiance. La parole, parfois, était plus efficace qu'un médicament ou une arme. Elle pouvait mettre plus facilement à mal un ennemi qu'un jutsu, si bien placé soit-il, du moment qu'on se montrait spécialiste de la joute verbale. Neji semblait être de cela. Hatori enviait beaucoup cette capacité. Lui ne pourrait jamais tenter de faire quoique ce soit avec des paroles. Et on ne pouvait pas dire que la parole écrite avait le même impact.

Si Ayumi récupèrerait son passé ? Oui, il ne pouvait que l'espérer. Mais rien n'était moins sûr que cela. LA séparation ne serait pas évidente, et qui pourrait assurer que Nayumi ne mettrait pas son grain de sel ? Toutefois, on ne pouvait se passer de cela, et Ayumi préfèrerait même mourir plutôt que de laisser son entité malfaisante faire encore plus de mal. Ne rien tenter serait la laisser se déshonnorer, et cela, on ne pouvait pas le permettre.
Puis Neji décida d'aborder un autre problème de l'affaire Ayumi. Il évoqua le cas difficile de la jeune ninja de Yuki, Hien Xiaou, qui avait été chargée d'assassiner Ayumi pendant la mission de récupération. Il avait brièvement évoqué son cas avec Tsuki, tout à l'heure. Aussi, il expliqua ce qu'ils avaient conclu avec elle...



Cependant, une certaine amertume pouvait se sentir dans la façon dont il évoquait cette décision sur son parchemin, et même à la tête qu'il affichait à ce moment précis.Il faut dire qu'il n'était pas très satisfait. Certes, Hien avait obéi au Daimyou. Le ninja est un militaire, il doit obéir aux ordres d'un supérieur. Mais Hien ne semblait pas pourtant prendre fait et cause pour sa mission, sinon les Naara n'auraient pu lui pardonner. Lorsqu'Hatori avait trouvé les ordres d'un supérieur contraire à ses idées, il avait suivi en exil le clan qui l'avait recueilli, risquant lui aussi sa vie. Il avait appris par des amis à lui, restés à Yuki, qu'il était vivement recherché depuis qu'Ayumi avait atteint ses 16 ans, soit peu de temps après qu'il ait acquis le rang de Juunin, et que le prix pour sa capture était fort élevé. Sans doute souhaitait-on le capturer afin qu'il donne des informations sur Ayumi. Cela risquait, si ça arrivait, d'être assez comique : comment feraient-ils donc pour faire parler un muet ? Néanmoins il n'était pas question que cela lui arrive. Il ne devait pas se faire avoir. Et il ne retournerait à Yuki que pour accompagner Ayumi jusqu'à son trône.
Toutes les pensées qui défilaient dans sa tête devait réveler ses sentiments profonds à Neji, qui lisait en lui comme s'il était un livre ouvert. Oui, le sujet de Hien était épineux, car il ne pardonnait pas comme ça aussi facilement. Si, pour les partisans du Daimyou, les alliés des Naara étaient des traitres, la situation était réciproque dans l'autre camp. Hien avait donc renié l'héritière Naara, en acceptant d'obéir à l'usurpateur.
Hatori respira un bon coup et se calma.

Hatori proposa à Neji de le détendre avec ses techniques de sappô, et l'adolescent matûre accepta. Le juunin aux cheveux bleus invita le Hyuuga à se lever du banc et tous les deux se mirent face à face. Hatori rangea les parchemins dans leurs pochettes à rouleau et passa la lanière de son Katana autour de ses épaules de manière à toujours le garder sur lui. C'était un réflexe. Puis soudain, avec une rapidité extraordinaire, Hatori visa avec le pouce, l'index et le majeur une série de points vitaux (souvent utilisés pour les thérapies d'acuponcture), dans le but de soulager les tensions et les douleurs. Il avait eu tout le temps, pendant leur discussion, d'examiner les blessures et les contractures du corps de Neji.

Bizarrement, la technique de soin par pression des points vitaux ne risquait pas de surprendre beaucoup Neji par son style : en effet, cela ressemblait à s'y méprendre aux soixante quatre poings du Hakke. Sauf qu'Hatori ne frappa pas autant de fois, et sa technique ne pouvait avoir aucune influence sur le chakra. Néanmoins, il avait éxécuté cet enchainement afin d'appaiser les nerfs touchés par des blessures et de détendre les muscles contractés. Après un tel traitement, Neji dormirait comme un bébé !

Hatori avait craint, comme d'habitude, les réactions de la personne face à sa méthode d'appliquer le Sappô. Neji avait été à deux doigts de répliquer, mais le bien-être l'avait envahi avant qu'il ne puisse réagir. Heureusement.... Neji n'était pas le genre de personne avec qui il fallait se battre pour des raisons sérieuses. Combien de fois Hatori avait-il failli être gravement blessé alors qu'il souhaitait juste guérir des personnes. Ses handicaps se révèlaient trop souvent bien dangereux pour lui. Mais là, avec de la chance, il avait affaire à une personne sensée qui était capable de prendre les bonnes décisions dans un temps record. Pas étonnant qu'il fut déjà chef d'équipe sur l'affaire d'Ayumi malgré son jeune âge. La curiosité de voir Neji en action monta qu'un cran. Seulement, l'heure n'était pas au combat, car déjà le soleil pointait à l'horizon.

Horreur ! Il avait passé la nuit à discuter avec Neji et il ne s'était même pas reposé. Pire, il ne serait sûrement pas là pour prendre le relais de Tsuki au chevet d'Ayumi. Il ne regrettait pas sa conversation avec Neji, cela lui avait fait du bien. Mais il était temps de partir. Neji, lui aussi, se préparait à le quitter pour aller se reposer, probablement. Hatori ne pourrait s'offrir ce luxe. Il avait trop à faire. Neji s'étira puis s'inclina pour saluer Hatori, qui lui rendit aussitôt son salut. Tandis que Neji lui disait au revoir et demanda à ce qu'ils se revoient dans de meilleurs moments, après la guérison d'Ayumi, Hatori ajouta à l'aide de son parchemin qu'il serait ravi de le rencontrer à nouveau quand la situation se serait applanie et qu'il aimerait que Neji lui fasse l'honneur de l'affronter dans un combat amical. Hatori croisa les doigts pour qu'il accepte.

Puis une fois qu'il eut la réponse à sa question, les deux juunin prirent congés l'un de l'autre, partant dans un sens opposé. Hatori pressait le pas pour se rendre à l'hôpital, espérant qu'Ayumi n'était pas restée seule ne serait-ce qu'une seconde. Il s'en voudrait terriblement. Le jour arrivait trop vite, et tandis qu'il montait les marches de l'hôpital, un rayon illumina son visage. Ebloui, il ferma légèrement ses yeux et entra dans l'établissement.

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[OOC : je réplique aussi par un court message....Hatori évoque à la fin l'entrainement en question. Tu n'as pas besoin de mettre une nouvelle réponse, tu peux juste éditer en conséquence ton précédent message.]